Pourquoi les propositions de sanctions envers Perbet et Ilaimaharitra sont-elles si sévères?
Le parquet de l’UB a proposé trois matches de suspension pour le médian et quatre pour l’attaquant. Ce que Charleroi a logiquement refusé…
- Publié le 25-09-2018 à 08h39
- Mis à jour le 25-09-2018 à 08h42
Le parquet de l’UB a proposé trois matches de suspension pour le médian et quatre pour l’attaquant. Ce que Charleroi a logiquement refusé… Sévères mais pas scandaleuses. Voilà comment nous avons qualifié, dans notre édition de lundi, les exclusions de Marco Ilaimaharitra (pour un tacle semelle en avant sur la cheville de Boljevic… après avoir touché le ballon) et Jérémy Perbet (pour un coup de talon sur Vanzo alors qu’il était au sol, après un duel), à Waasland-Beveren (1-1). Si ces deux exclusions ont déjà eu un impact sur la rencontre de samedi soir (surtout celle d’Ilaimaharitra, arrivée en début de seconde mi-temps), que le Sporting semblait maîtriser mais qu’il n’a pas gagné, elles risquent également d’avoir des conséquences à plus long terme. Car au moment de proposer une transaction aux deux joueurs, le parquet de l’Union belge a été tout sauf clément. Il réclame trois matches de suspension pour le médian franco-malgache (et 3.000 € d’amende) et quatre pour l’attaquant français (et 4.000 € d’amende). Des propositions très (trop) sévères que Charleroi a logiquement refusées.
Pourquoi les propositions sont-elles si sévères ? Tous ceux qui ont vu le match de samedi soir sont sans doute d’accord sur ce point : Ilaimaharitra et Perbet ne méritent pas de telles suspensions pour leur geste, même s’il est fautif, dans les deux cas. Mais au moment de faire sa proposition, le parquet de l’Union belge ne fait pas dans l’émotionnel et se base sur le rapport de l’arbitre et sur le tableau indicatif des sanctions, approuvé à l’unanimité par la Pro League, début septembre. Selon ce fameux tableau (qui a été sous le feu des projecteurs dans le dossier Carcela notamment), un tacle mettant en danger l’intégrité physique de l’adversaire, c’est trois matches. Et une geste volontaire brutal c’est quatre matches. Point à la ligne.
Pourquoi Charleroi a refusé et comment les joueurs vont-ils se défendre ? Le club carolo estime que les propositions de sanction sont démesurées par rapport à la gravité des faits. Marco Ilaimaharitra et Jérémy Perbet (qui n’a pas caché sa stupéfaction sur les réseaux sociaux) comparaîtront donc devant la Commission des Litiges, ce mardi, aux côtés de Pierre-Yves Hendrickx. On peut imaginer que le directeur administratif carolo (et correspondant qualifié) insistera sur les antécédents nuls des deux joueurs. Il s’agit en effet de la première carte rouge de Marco Ilaimaharitra sous les couleurs du Sporting et de la première exclusion… de la carrière de Jérémy Perbet. Des circonstances forcément atténuantes, tout comme le fait que Boljevic et Vanzo (que Perbet n’a pas touché...) ont pu terminer le match sans souci après la faute qui a été commise sur leur personne. Dans le cas d’Ilaimaharitra, le Sporting pourrait également insister sur le fait que les Zèbres ont déjà été en partie punis en jouant près d’une mi-temps à dix…
Quelle suspension les deux joueurs peuvent-ils espérer ? On peut raisonnablement imaginer que les suspension d’Ilaimaharitra et Perbet seront de l’ordre d’un ou deux matches (avec un sursis éventuel), maximum. Toute autre décision serait très étonnante, au vu des élements évoqués précédemment...
Un appel de la décision de la Commission des Litiges est-il possible ? Oui. Si le Sporting n’accepte pas la sanction proposée par la Commission des Litiges, il peut faire appel et se rendre devant la Commission des Litiges d’appel, vendredi. L’éventuelle suspension débuterait alors dès samedi.
Perbet et Ilaimaharitra pourront-ils jouer contre Alost ? Oui. Le Sporting n’ayant pas accepté la proposition du parquet, la suspension prendra cours, au plus tôt, jeudi 27. Soit au lendemain du 16e de finale de Croky Cup que Charleroi dispute à Alost mercredi (où il sera très probable de voir les deux joueurs débuter…)